L-A

Elliott

Le 28 Septembre 2009 Sophie et Gus sont repartis ce soir. Tout le monde ici espère qu'ils reviendront vite.

Je ne suis pas en verve ce soir. Je vous laisse une chanson d'Elliott Smith sur L.A que j'écoute beaucoup en ce moment. Plus de détail très vite.

httpv://www.youtube.com/watch?v=H-QdY2BJ0Xohttp://www.youtube.com/watch?v=H-QdY2BJ0Xo

Brand New Sun

Le 25 Septembre 2009 On a bien choisi notre moment pour déménager : les 2 ou 3 jours les plus chauds de l'année. C'est bizarre de déballer nos affaires sous des tropiques si différents. Anne et moi on s'est fait la même réflexion quand on a vu les déménageurs amener le petit vélo bleu de Didi que Stéphanie lui avait offert pour ses 3 ans. Bon cette fois, çà y est. C'est toujours un moment à la fois magique et bizarre de s'approprier une maison. Au départ, on a l'impression d'être un usurpateur mais petit à petit les ondes des anciens occupants sont remplacées par les nôtres; par un bout de notre histoire.

Pendant quelques jours, nous allons camper, les affaires dans les caisses. Notre chambre n'étant pas terminée, nous avons squatté celle de Léa pendant quelques jours. Il faisait bouillant. Nous nous sommes endormis difficilement, bercés par le boucan nocturne de Sunset en bas de notre nouveau chez nous.

Des rideaux. Il faut absolument acheter des rideaux. Dès 6h, la clarté envahit la pièce. Mais le spectacle de L.A qui se réveille déjà (ou s'endort enfin) vaut le détour. Un tout nouveau soleil.

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Comme tout est toujours mieux en musique :

httpv://www.youtube.com/watch?v=78pXxZdFxDc

Il est 19h37, Anne et Léa sont allées chercher Bernadette et Jean-Pierre à l'aéroport. Sasha range sa chambre, Didi a retrouvé ses DVD et regarde "Cendrillon et le Prince Charmant" en face de votre serviteur qui vous embrasse tous autant que vous êtes (un peu plus ma maman que les autres).

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Mexico

Le 23 Septembre 2009 Aujourd'hui, on a déménagé. Il y avait des gens partout dans la maison : des carreleurs, des peintres, des déménageurs, des femmes de ménage, des livreurs de meubles et nous deux. Personne ne parlait anglais. On avait l'impression d'emménager à Mexico.

On passe la dernière nuit dans la petite maison qu'on loue depuis un mois et ce soir, sous une chaleur de plomb, j'ai eu soudainement et inconsciemment l'envie d'entendre à nouveau Maria Dolores Pradera, une chanteuse qu'on écoutait en boucle quand nous habitions Barcelone.

12 ans plus tard, nous emménageons dans la ville des anges peuplée de 55% d'hispaniques.

La roue tourne. Une putain de roue qui tourne.

Vas y Dolores, fais nous pleurer.

httpv://www.youtube.com/watch?v=rCzVSpoX64Y

Bon on est une heure plus tard que tout à l'heure et je reviens vers ce blog. Tant que nous sommes dans la nostalgie latine, je vous fais la totale. Je viens de réécouter notre bolero préféré du temps lointain où nous habitions Buenos Aires. C'est un gros bellâtre mexicain du nom de Luis Miguel qui le chante. Malgré des paroles aussi renversantes qu'une liste des courses au Delhaize et du violoneux bien lourdingue qui déborde de la marmite, moi, çà me retourne à chaque fois. Ce soir, n'en déplaise à mes amis de Bang, je fais mon coming-out, "Te extraño" de Luis Miguel est dans le top 25 des chansons de ma vie. Si un jour je meurs, je veux çà à l'after de mon enterrement. Car que ce soit d'émotion ou de rire, les pleurs sont garanties.

Donc, vas y, Gros Luis, fais nous pleurer.

httpv://www.youtube.com/watch?v=QCA9kK7m0UM

I am a wonderful customer

Le 22 Septembre 2009 Ce matin, Diego s'est levé du pied gauche. Aucune envie d'aller à l'école.

Sa maman lui a dit "Tu sais Didi, c'est une chance de pouvoir apprendre toutes ces choses. Et comme çà, plus tard, tu seras libre de choisir le métier que tu veux faire".

Je lui demande alors : "Didi, qu'est ce que tu voudrais faire comme métier plus tard?"

- Lui : "Devine"

- Moi : "Pompier"

- Lui : "Non"

- Moi : "Super Héros"

- Lui : "Non, çà n'existe même pas"

- Moi : "Coiffeur"

- Lui : "Non"

- Moi : "Gendarme"

- Lui : "Non"

- Moi : "Voleur"

- Lui : "... Non"

- Moi : "... Bon, Didi, je trouve pas, donne moi un indice"

- Lui "Cà a à voir avec les animaux"

- Moi : "Vétérinaire"

- Lui : "Oui"

- Moi, content du cqfd : "Bah, tu sais Didi pour être vétérinaire, il faut aller à l'école".

- Lui : "Ha bon ..... et pour voleur?"

Hier matin, on a coupé la ligne de mon gsm. Tu as deux jours pour payer ta facture sinon on te met sur la blacklist. J'ai donc téléphoné au customer service d'ATT. Après 15 minutes de robot vocal, je parle enfin à une fille qui a l'air charmant : "My name is Lisa, I am your ATT service customer contact. How can I help you today?".

Je lui explique mon cas et après 30 minutes supplémentaires de vérification, Lisa me dit qu'elle est "very happy" de m'apprendre qu'exceptionnellement elle va me reconnecter la ligne mais que malheureusement, çà va me coûter une amende administrative de 75$. Une amende?

Je lui demande si elle peut faire un geste commercial comme cadeau de bienvenue vu que je suis nouveau dans le pays, je ne pouvais pas savoir, je suis un nouveau client, j'ai pas reçu la facture, j'ai pas mon maillot... Avec une voix mielleuse mais ferme Lisa a presque l'air désolé "Frankoize, je ne peux rien faire, c'est le système qui genère automatiquement l'amende". Genéralement, quand on me dit que c'est à cause du système où que çà rentre pas dans les cases, le verbe pronominal intransitif "s'énerver" n'est pas assez fort pour exprimer l'émotion ressentie.

Je m'énerve encore plus en me rappelant qu'ici, il ne faut jamais perdre son calme. Bref, je ne trouve pas mes marques, j'hésite, balbutie et me piège moi-même en lui adressant une question "fermée" (une question fermée permet d’obtenir une information exacte sur un sujet et d’éviter un malentendu. Exemples : "Mon Dieu, est-ce que c'est vraiment absolument et réellement sûr et certain que nous allons tous mourir un jour?" ou alors "Jacqueline, y reste vraiment plus un peu de purée?").

- "Bon bah, si je comprends bien, je n'ai pas le choix?".

- "Absolutely no choice".

Tel un taureau dans l'arène, le dos vrillé par les banderilles, je titube, puis capitule et accepte l'amende. Non content de m'avoir humilié, Lisa porte le coup de grâce (ma parole, elle veut les oreilles et la queue) : "Frankoize, Thank you for being such a wonderful customer and welcome into the ATT family" et elle raccroche.

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Après réflexion, j"hésite à rappeler Lisa pour lui dire que non, je ne veux pas faire partie de la famille d'ATT, que je ne suis pas un "wonderful customer" mais un homme blessé dans son orgueil. Anne me regarde d'un air doux et compréhensif. La plaie cicatrisera et voguera le navire. Il n'empêche, sans tomber dans la parano, je ne puis m'empêcher de penser que même cette inoffensive famille japonaise, à la solde d'ATT, se moque de moi. Le petit garçon semble dire "Ha ha ha, le blaireau est tombé dans le piège d'ATT et maintenant il fait partie de la famille des pigeons"...

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Cela dit, je peux répondre à la question de Diego :

- Pour être voleur, je ne sais pas si il faut faire des études mais pour être faux-cul comme ATT, il y a sûrement  des écoles.

Sinon, ce soir Anne a fait un geste héroïque, elle a emmené les filles voir Miley Cirus. C'est une daube formatée par Disney (encore lui...) pour les fifillles de 9 à 13 ans. Personne n'est à l'abri puisque la morue cartonne planétairement. Heureusement, Léa n'est plus trop dans le truc. Sans passer par la case "prison", elle abandonne Miley Cirus pour les Kooks. Plus qu'une à ramener sur la berge.

Encore sinon, demain et jeudi, on déménage dans notre nouvelle maison. Welcome home.

I was only going out

Le 20 Septembre 2009 Chanson parfaite pour un dimanche soir.

Les enfants, si vous avez quelques euros d'économie, claquez les en achetant tous les disques de Loney Dear.

httpv://www.youtube.com/watch?v=PlxLuQL8v1Q

I was only going out to get some air. I was only going out to get back in. By the time I saw the city lights fade out, in the backseat of your car that's when I found

and I wish it didn't bother me no more All the things that made me dark for such a time And I'd sell my heart to make it right I could run from it, but it always catches up.

And I'm always sad, always something in the way And I most don't like myself or what I do Would you listen if I told you I was wrong Would you take it back? Will you take it back?

Yeah I used to make you songs so easily Things have turned so different from now Cause I'm always sad and I always turn you down Don't it back, don't take me down.

How I told you about the titans in my dreams How the large ships that are floating next to me And I dreamt my bed was lying in the part And the white heart of propulsion next to me

And I used to make you songs so easily But things have turned so different from now Cause I'm always sad and I always turn you down Don't it back, don't take me down

I get a fever when I try to get along And I really don't think I'm okay Cause I"m always sad and I always miss the boat Don't take it back, don't take me down

Les oreilles de Mickey

Le 19 Septembre 2009 L1030900

"Quand le rêve devient une réalité", c'est le maître mot de Disneyland. A 72$ le ticket, comme disait Bernard Blier dans je ne sais plus quel film d'Audiard  : "j'ai déjà vu des faux-culs, mais vous êtes une synthèse".

Dans le passé, j'ai perdu une énergie incroyable à essayer de convaincre mes enfants que les parcs Disney, c'était l'apologie du rien. Après ma visite d'aujourd'hui, finalement ce truc, c'est une grande kermesse avec des barrières autour. Un Club Med sans piscine. Si je n'ai plus peur des effets néfastes sur le psychisme des mes enfants, par contre, je m'inquiète quand je vois certains de mes contemporains adultes faire des câlins à des écureuils géants ou arborer toute la journée des oreilles de Mickey.

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Le matin, c'est drôle car on découvre le concept (bien rôdé puisque ça tourne depuis 1955). Il fait beau et on a l'impression que les gens ont pris de la drogue tellement ils ont un air ravi. Par contre, au fur et à mesure que le journée passe, la musique de cartoons en fond musical constant, les tûûûût tûûûût des petits trains du Moutain Splash (sic), les hot dogs pourris (notez qu'ils osent encore le "when dreams come true"...) et les grosses déguisées en Minnie, ça commence à peser sur les nerfs.

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Quand la parade clôturant la journée se pointe avec son carnaval de personnages et d'empaffés qui vous disent bonjour avec la main et vous invitent à danser dans la ronde, on sent bien qu'il temps de partir avant le carnage.

Disneyland, à petite dose, c'est sans doute innofensif. A la longue, c'est certain, ça donne l'air con. Avec ou sans les oreilles.

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Mais Disney ne se contente pas des oreilles. On dirait que son but ultime, est de vous arracher vos derniers neurones, voir votre âme toute entière. Notre ami Marc, américain ayant quitté la Floride pour la Californie, nous a expliqué vendredi soir ce qu'est Celebration. Une ville en Floride, imaginée par Disney. On ne parle plus d'un parc d'attraction mais d'une ville. Avec des vrais gens, des maisons, des voitures, des magasins, des enfants qui jouent, des restaurants, des écoles, un cinéma. Celebration a un peu plus de 10 ans et les futurs habitants potentiels se battent sur liste d'attente...

httpv://www.youtube.com/watch?v=AwOB1k7PJvw

Certes, on touche le fond mais en observant Marc pleurer de rire en nous racontant cette histoire, çà nous a rassuré. Non Disney n'a pas encore contaminé tous les américains. Plus tard et plus sérieusement, nous avons discuté de la vision que nous, européens, avions des USA. En le voyant courageusement souligner les aspérités malsaines de ce pays qui est le sien et qu'il aime, on se dit que si à notre tour, nous devions lui exposer certains détails de la Belgique, les sept nains et Disney ne seraient pas loin (bien qu'apparemment ces derniers jours, Molenbeek soit loin de ressembler à Celebration).

Vote for Demolition / Celebrate You

Le 18 Septembre 2009 Si une grande ville doit avoir son monument symbolique, celui de L.A est le Walt Disney Concert Hall.IMG_0828

Sans doute, par manque d'initiation, l'architecture n'a jamais été mon langage artistique de prédilection. Au contraire de mon ami Jean-Paul (perdu dans le paysage et dans ses pensées à droite sur la photo ci-dessus). En juin dernier, alors qu'il m'accompagnait à L.A., la vue du chef d'oeuvre de Frank Gehry  l'a mis dans un tel état de transe que  je me suis dit que j'aurais du amener mon défibrilateur.

WaltDisneyConcertHall Wikipedia

A vrai dire, la réalisation est impressionnante. Ca ressemble à une grosse fleur métallique plantée au bon milieu de la ville. Pour la petite histoire, quelques mois après son inauguration, le voisinage devenait fou car avec la réverberation de la lumière et de la chaleur, la température atteignait 60 degrés dans les appartements et les gens étaient contraints de porter constamment des lunettes de soleil. Moralité, il fut décidé de dépolir, plaque par plaque, l'ensemble du bâtiment. Ce qui fut fait en quelques semaines.

En racontant cette histoire, je me souviens d'un article d'avant l'été dans la presse belge :  "Non, ce n'est pas une mauvaise blague. Le Palais de Justice de Bruxelles, en rénovation depuis la fin des années 80, n'est pas prêt de voir partir sa façade d'acier. La Régie des Bâtiments, qui gère le chantier de rénovation du Palais de Justice entamée en 1989, n'en revient pas. Pour poursuivre les travaux de mise à neuf du mastodonte (la coupole a déjà été refaite), il faudra d'abord rénover… ses échafaudages !". Digne des dingodossiers de Gotlib. A la question "Avec quoi monte-t-on une grue de chantier". La réponse est simple "Avec une autre grue".

Au même moment, dans une galerie de Los Angeles, l'oeuvre VOTE FOR DEMOLITION de l'artiste Gustavo Artiga demande aux gens d'élire l'immeuble le moins esthétique de la ville qu'il faudrait démolir. Les six réalisations proposées sont le Pacific Design Center, le Broad Contemporary Art Museum at LACMA, le Kodak Theater, le Staples Center, les boutiques de  Rodeo Drive et ... le Walt Dinsey Concert Hall.

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Pour moi, l'intérêt de l'urbanisme d'une ville est à découvrir au delà de ses symboles à carte postale. Je me demande donc si au Concert Hall, je ne préfère pas la simplicité du petit bâtiment qui abrite l'espace pour la photo de la Fondation Annenberg. En plus, dans le nom du bâtiment, il n'y a pas Walt Disney et ça aussi, je préfère.

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Diego, l'urbanisme, pour l'instant, ça le laisse froid. Par contre, du Disney, il va s'en mettre plein la lampe puisque demain on se cogne Disneyland. Moi aussi, je suis content, il y a plein de chouettes gens (des noirs, des blancs, des vieux, des jeunes, ...) qui ont l'air de bien s'être amusés... J'espère qu'il y aura un stand "coups de boule".

httpv://www.youtube.com/watch?v=OHFySZyvo7s&feature=channel_page

Alpine Touch

Le mardi 15 Septembre 2009 Un jour, je devais avoir 14 ans, à Tournai, un gars est passé avec une voiture tunée et mon père m'a dit sérieusement "tu vois, fils, voilà le fond du bas du comportement humain". Depuis ce jour là, bien entendu et comme vous tous, je trouve que les voitures tunées, c'est hyper ringard. Mais encore aujourd'hui, juste pour voir comment ça le fait - juste une fois- et parmi plein d'autres désirs secrets, j'aimerais passer une matinée au volant d'une Opel Kadett kittée. Tant qu'à faire dans le jamais fait, je passerais bien l'après-midi avec une fille qui gagne sa vie en posant à côté d'une Opel Kadett kittée. Puis j'irais la présenter à ma mère et qui sait, elles sympathiseraient toutes les deux.

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Ce matin, avec So et Gus, on s'est fait un plan Alpine Touch. En leur montrant les différents quartiers de Los Angeles, on est passé par Bel Air et on a atteri (presque par hasard) en face de la maison à vendre de Nicolas Cage. La maison n'est pas un sommet de minimalisme et de subtilité (c'est un euphémisme et un gros...) mais en revanche, elle a appartenu en d'autres temps à Tom Jones et Dean Martin  (les photos ici...). Comme c'était "Open House" pour les amateurs potentiels, on est rentrés.... Le sentiment vis à vis de l'agent immobilier était un mix de "il me prend pour un gros voyeur" (les chaussures, la moutarde, le téléphone,... waow...tout ça est à Nicolas Cage) et "il pense que je suis intéressé par cette maison". Dans tous les cas, même sans Opel Kadett kittée, je suis un gros blaireau.

Cela étant dit, quelle rigolade...

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Spooky

Le 15 Septembre 2009 Hier soir, So et Gus sont arrivés. Marrant de les voir ici. Malgrè un beau jetlag, je leur ai fait un premier cruisin' sur Sunset et Melrose. Aujourd'hui, on continue.

Comme je Shazam (du verbe shazamer ) sans arrêt dans cette ville, j'ai découvert il y a deux jours ce qu'on pourrait appeler une chanson parfaite.

httpv://www.youtube.com/watch?v=Fola80rQop4

Rrrrrraggghhhhh ces rats de Warner ont viré la vidéo. Tant pis, je vous mets une cover par une jolie brunette inconnue, achetez l'original sur itunes.

httpv://www.youtube.com/watch?v=CDPZiVJRLl0

Le ying et le yang

Le 13 Septembre 2009 Hier soir, nous avons passé la soirée dans le quartier chinois de Downtown. De manière assez surprenante, une petite rue piétonière (Chung King Road) est devenue le hot spot des galeries émergentes de L.A.

C'est un endroit très romantique et improbable. Le jour des vernissages, la rue est en fête. Sous les lanternes rouge-kitsch (mettez les "s" où vous voulez, je ne suis pas Bernard Pivot) et sur fond de musique electro-glam, les galeries et magasins les plus "in" font bon ménage avec les cambuses et restos asiatiques traditionnels. Les enfants de Daniel Johnston au pays de Bruce Lee.

Pour le diaporama cliquez sur "plein écran"

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Downtown L.A, c'est l'un des anciens pires quartiers de la ville. La journée, on se croirait à New York mais à la nuit tombée, les rues à buildings sont désertées ou plutôt habitées par les homeless. Depuis quelques années, le tendance s'inverse et la place se gentrifie. Esc-ce meilleur? Est-ce pour de bon? En tout cas, à en croire JJ Cale, on revient de loin.

httpv://www.youtube.com/watch?v=27ieRStrwEI

Downtown L.A. is a depressing place You can see young men with deep lines in their face They could all be something if somebody cared But nobody knows they're even down there Old woman walking with a sack on her back Picking up the garbage people put out back Men down there trying to walk the line Trading their soul for a bottle of wine In the inner city it ain't no good It's a long, long way from Hollywood Bad kind of people got a hold of the street They got something that the poor people need At two in the morning they bust your head Fat chance walking you'll end up dead It' the law of the jungle with a gun and a knife If you stay long enough you lose your life Man down there he couldn't be lying He was sleeping in the street and he couldn't keep from crying Said he'd been there for twenty one years Through the bars and the brawls and the blues and the tears Prop up the front the back falls down All around the canyons of L.A. town When he asked me for a dollar I looked him in his face Downtown L.A. is a depressing place

Aujourd'hui, changement de décor. Nous nous sommes fait un trip "humanum americanum" une semaine avant Disney. Il s'agit du LA County Fair. C'est aussi moche que n'importe quelle foire du monde sauf que le ciel est plus bleu et les attractions plus grandes et plus rapides. Ce qui suffit à faire passer une journée de tonerre aux mômes.

Moi, en temps normal, "Madou - Louise" en métro, c'est le maximum que je puisse donner comme moment de vie commune avec des frères humains inconnus. Aujourd'hui, malgrè tout le toutim, j'ai senti étonnamment le vent de la liberté et de l'aventure me souffler dans le dos. Je n'ai eu de cesse de penser à Martin Parr. Une journée à la LA County Fair, c'est 20 expos assurées pour lui.

Comme tout le monde, j'ai lu et vu des dizaines de reportages sur l'obésité aux USA. Par contre, je n'avais jamais vécu la malbouffe en live à ce point : omniprésente, grasse, surdimensionée. Les vrais hauts-le-coeur ne sont pas toujours la faute du Roller Coaster. Mention spéciale "dégoût" pour les Turkey Legs... "Cher amie, vous reprendrez bien une jambe de dinde?".

Pour le diaporama cliquez sur "plein écran"

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Côté légéreté et finesse, notre coup de coeur du week-end revient au travail de Nancy Baker, qu'on pourrait comparer à un Wim Delvoye américain en femme, si cela a un quelconque sens... (Bernard, si tu me lis, elle n' a pas de galerie).

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Ville Pays

Le 11 Septembre 2009 Avec Anne, Léa et Sasha, ce soir, on a joué à Ville/Pays. A la lettre "n", personne n'a cité New York (Nancy, Narbonne, Namur).

Pendant qu'on jouait, Diego dessinait seul dans son coin. En le regardant, je me suis souvenu de ce que m'avait raconté Lucie, une amie qui enseignait le dessin aux enfants. Pour elle, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture en 1ère primaire ravageait l'imagination instinctive et débridée des créations enfantines. Si c'est vrai, je déscolariserais bien mon fils...

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Depuis aujourd'hui, Diego ne pleure plus le matin quand on le conduit à l'école. Par rapport à l'anniversaire de Nine Eleven, çà fait pas grand chose mais c'est la vie qui va.

Bon donc, c'est l'anniversaire.

Comme beaucoup de monde, je ne comprends toujours pas comment l'humoriste français le plus drôle depuis Desproges ait pu sombrer dans un tel gluant idéologique. Malgrè le goût amer, je me souviens aussi de l'époque où il excellait encore sur des terrains glissants.

httpv://www.youtube.com/watch?v=QucwSU_ArbA

Début de Normalité (ou presque)

Le 10 Septembre 2009 Cela fait un peu plus de trois semaines que nous sommes là. Nous avons replongé vite fait dans la routine imposée par la scolarité (conduite à l'école, horaires, inscriptions aux activités, lunch box). Et ce train train est le même que dans n'importe quelle école de la planète : des profs gentils, des profs méchants, des aspects chouettes, des trucs pas cools, des mamans d'élève moches, des autres canons...

Sortis de la bulle presque rassurante de l'école, nous sommes toujours tous très excités par l'impression d'être  perdus dans cette ville  et de découvrir que chaque détail de la vie quotidienne est différent de ce que nous avons vécu jusqu'ici. La capacité à d'intégration est sans doute liée au respect de certains de ces détails.

En voilà un bien incongru photographié ce week-end lors d'une balade sur Melrose.

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Des paires de chaussures nouées et jetées sur des câbles électriques. On se demande comment elles ont réussi à atterir là. L’imaginaire collectif les relie à des activités criminelles. Les paires de chaussures seraient là-haut en souvenir d’un meurtre commis pas loin ou pour marquer les limites des territoires des gangs.  D'autres explications circulent. A la fin d’un match de basket, le vainqueur lancerait les chaussures de son adversaire au dessus des câbles électriques en signe de victoire. Les lycéens feraient la même chose après leur dernier jour de classe, en guise de célébration. En attendant, les chaussures continuent de décorer le ciel de LA.

Lonesome Me

Le 8 Septembre 2009 Oublions les chiens et leurs maîtres décadents.

Un peu de sérénité.

La musique parfaite pour un cruisin' nocturne sur Mulholland Drive.

httpv://www.youtube.com/watch?v=shCLfu8Pn5k

Vie de chien

Le 7 Septembre 2009 Dans les chroniques de Jean-Paul Dubois sur les USA, aussi inquétantes qu'amusantes ("L'Amérique m'inquiète" et "Jusque là tout allait bien en Amérique"), plusieurs nouvelles traitent de la place du chien dans les grandes villes américaines où, bien qu'entouré de dizaine de millions de gens,  l'individu du genre humain se sent seul. Véritables doudous vivants pour adultes, moins coûteux et moins responsabilisants qu'un enfant, les chiens à Los Angeles ont leurs hôtels, leurs hôpitaux et leurs supermarchés. Dans son livre, Dubois nous présente le sommet de l'absurde : une école de peinture à destination des chiens trop stréssés par la vie urbaine...

Faute d'école de peinture (que je ne désespère pas de trouver), je n'ai pas pu résister à visiter un hôtel. Le résultat est hallucinant : au milieu d'une salle à air conditionné,  des chiens nains jouent sous l'oeil faussement attendri de Sam, l'animateur (on dirait une maîtresse d'école maternelle). A côté, un autre gus s'occupe de chiens un peu plus grands et ainsi de suite. L'odeur de chien mêlée au désodorisant est insupportable.

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Comme je joue la comédie du client potentiel, l'hôtesse me propose de visiter les chambres : lit en bois, télé, lampe de chevet, cadre prêt pour mettre la photo du maître... Au deuxième étage, elle me sourit fièrement en me présentant le clou du bazar, la Uber Suite à $110 la journée. Je décide de zapper la visite du spa. Elle me pose 100 questions sur mon chien imaginaire et j'apprends qu'avant d'être accepté, le candidat doit passer un test de personnalité afin d'analyser si il peut s'adapter à la compagnie de ses camarades. (On ne nous a pas demandé çà à l'école des enfants, ouf....). Voilà la liste des prix pour ceux que çà intéresse. Si tu laisses ton chien plus d'un mois, il te font des conditions (sans rire).

Faut reconnaître, les américains sont les rois de l'emballage. A la description du produit qui n'est qu'une cage améliorée, on hésite entre pleurer de rire ou de tristesse. 2222222

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En 2006, honteux des 85.000 sans abris de sa ville, Antonio Villaraigosa, le Maire de Los Angeles déclarait : "This is the Capital of homeless in America".

Sultan, attaque!!!

Le Venice du Dude

Le 6 Septembre 2009 Hier, nous avons passé la journée à Venice, patrie du Big Lebowski. En se promenant, on s'attend -et on espère- voir la silhouette du Dude déboucher à chaque coin de rue.

Comme je jalouse les gens vierges de l'expérience de la première vision et ainsi, de la découverte de ce film culte. Apparemment, il n'y a pas que moi puisqu'il existe une communauté de Lebowski addicts (http://www.lebowskifest.com/). Leur action oeucuménique n'a cependant pas empêché la destruction récente du bowling dans lequel The Dude, Walter et Randy passent leurs vies.

httpv://www.youtube.com/watch?v=YHuyjYJCCOA

Parmi les définitions du mot "Dude",  on trouve  : " interjection denoting a feeling of surprise, happiness, disappointment, amazement or other emotions". On ne saurait mieux définir ce que l'on ressent quand on se ballade sur la plage de Venice. Le spectacle est partout et tout ce joli monde passe son dimanche après-midi dans un esprit de liberté très cool.

Abbot Kinney est le nom du fou qui a voulu recréer Venise le long du Pacifique au début du siècle passé. Aujourd'hui son nom est associé à l'une des plus charmantes rues de Los Angeles à quatre blocks de la plage, véritable repaire bobo où le maître mot est "organic". A mes yeux de roi des bobos (presque entièrement) assumé , si il n'y avait eu la distance innacepatble du Lycée, Venice était la ville de prédilection pour notre installation.

Pour le dioparama cliquez sur "plein écran".

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Mais c'est donc à West Hollywood Hills que notre maison est située. Hier, les ouvriers ont enlevé les échaffaudages. On commence à s'y voir arriver.

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Cet après-midi, Laurie est repartie vers les cieux belges et il y a eu un gros coup de cafard dans la maison.

Demain, c'est le labour day. Si j'ai bien compris, c'est un peu une fête du travail durant laquelle, pour fêter le travail, tout le monde (ou presque)... travaille.

Sinon, musicalement, je crois que mon ami Damien a raison, tout le monde devrait bientôt parler (et surtout écouter)  ce qui pourrait bien être le gros buzz de 2009. Il s'agit d'Edward Sharpe & The Magnetic Zeros, une bande de néo-hippies allumés venant de L.A. Leur disque est formidable et devrait aider tout le monde à passer un automne pas trop craignos. Moi, en tout cas, j'écoute ces dudes en boucle et mon sentiment c'est ... interjection denoting a feeling of surprise, happiness, disappointment, amazement or other emotions.

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Santo e Johnny

Le 4 Septembre 2009 Pas envie de faire le blog aujourd'hui.

Alors je vous fait partager la petite merveille que m'a fait découvrir Jasper de chez Bang. Ils s'appellent Santo e Johnny.

Wikipédia (le début, pour ceux qui aiment, allez voir la suite)  = Santo & Johnny were an Italian-American rock and roll duo from Brooklyn comprising brothers Santo and Johnny Farina. They are best known for their instrumental "Sleep Walk," which became a regional hit and eventually reached #1 on the pop charts when it was released nationally.

On les imagine bien dans le sillage mafieux de Sinatra, jouant à l'anniversaire d'un parrain quelconque...

La nuit chaude tombe sur la ville. Je bois une bière en regardant la vallée qui scintille de mille feux. C'est une musique de circonstance.  Merci Santo. Merci Johnny. Merci Jasper.

httpv://www.youtube.com/watch?v=ogxTQXAgY3Q

Michael, faut nous laisser maintenant

Le 3 Septembre 2009 Il y a une télé dans la maison qu'on loue et ce soir, on l'a allumée. Sur toutes les chaînes (ou du moins les plus riches qui sans doute avaient payé des droits de diffusion exhorbitants à la famille), c'était le même sujet : l'enterrement de ce qui doit rester de Michaël (j'ose à peine imaginer).

Pendant plus d'une heure, il ne s'est rien passé. C'est pas grave, c'était du direct. Liz Taylor (dans le même état que Michaël mais encore vivant) a mis une heure afin de trouver un siège pour poser son corps naufragé et la famille n'en finissait pas d'arriver (les frères, l'ordure de père, les soeurs, les enfants blancs, les cousins, les beaux-frères,...).Tout ce rien analysé par des commentateurs avisés tels l'ami d'enfance, la femme de ménage, le consultant spécialisé en mausolée ou le responsable du cimetière. Au bout d'un moment, on a zappé les autres chaînes.

Et là, c'était carrément le grand vertige. Du Freaky et du lourd. Dans le désordre et en cinq minutes = des jeux en arménien, des télé-novelas mexicaines, des télé-achat en chinois, des talk-show chauds colombiens, du foot made in US, des pubs pour des banques, un sénateur républicain massacrant le plan Healthcare d'Obama, la gueule à taper dedans du présentateur de la Fox...

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Le feu d'artifice, c'est Earthquake Kelley, un ex-boxeur devenu prédicateur. A l'heure où les braves gens mangent leurs hamburgers devant le poste, il nous explique le plus sérieusement du monde qu'il a été mourru, plongé dans les enfers puis ressucité  et que tout çà (son costume de calmar orange y compris), c'est grâce à God. Dans la vidéo, si on tend l'oreille, on peut entendre que le gros Earthquake n'est pas prêt de convaincre Diego.

httpv://www.youtube.com/watch?v=VdaEHK4HMZs

Bon çà y est, à l'heure qu'il est, Michael est mort et enterré. Beck peut prendre la relève du King Of Pop de Los Angeles (pour les amateurs, belle reprise de "Suzanne" de Leonard Cohen de Beck et son Record Club, ici avec Devendra Banhart et MGMT sur http://www.beck.com/).

Batman à l'école

Le 2 Septembre 2009 L1020964

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L1020968Le temps de garer la voiture et Léa et Sasha étaient déjà rentrées dans leurs classes respectives.

Hier soir encore, au jeu du "on disait que j'étais....", Diego a hésité entre Batman et Spiderman. Quel que soit le choix, il aurait des supers pouvoirs et serait le plus fort du monde. Ce matin, à l'approche de la grille du playground, dans lequel les parents ne sont pas admis, il n'avait pas fière allure, le Batman. Sur la photo, on ressent bien ce sentiment ... comment dire ... d'extrême solitude. "Fichtre, j'ai paumé mes pouvoirs magiques".

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Bien sûr plus de peur que de mal. L'histoire est arrivée à des millions d'enfants. Mais moi, çà m'interpelle toujours. Quand la maîtresse l'a emmené en classe et qu'il a redoublé de pleurs en nous abandonnant sur le parking, j'ai eu envie de lui crier "Mon gars, il fait beau, il est 8h00 du mat, une jolie brunette te prend par la main en te disant "Allez viens, Diego, on y va". Profites-en bien, çà ne durera peut être pas toute la vie".

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Le verdict est que l'école semble parfaite. Les filles ont déjà 1000 projets. Malgré le fait qu'elles n'ont aucun super pouvoirs (par définition, ce sont des filles), il nous semble qu'après une journée, elles se soient déjà adaptées. A l'heure où j'écris ces lignes, je les entends avec Anne décrire leur première journée tout en recouvrant les livres; coller les étiquettes et remplir les formulaires d'inscription aux activités du mercredi après-midi. Pas de doute, c'est la rentrée.

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Question rentrée, c'est sûr que la sortie, c'est plus facile.

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I love L.A

Le 1er Septembre 2009 Moi le premier je suis tombé dans le panneau (et j'y suis sans doute encore). Los Angeles est sans doute la ville du monde qui doit se coltiner le plus d'aprioris négatifs : trop grande, non pédestre, laide, polluée, dangereuse, excessive, fake, vulgaire, superficielle, siliconée , ... C'est amusant, nous avons aussi vécu dans la ville qui inspire tout le contraire, celle qui fait l'unanimité, mais pourtant celle dans laquelle je commençais à m'emmerder sérieux au bout de trois ans. Je ne pouvais plus entendre la rengaine du cultureux du dimanche "Ce Gaudi, quand même, quel talent".

Los Angeles est insultée par tout le monde. 90% des gens l'évite dans leur tour de Californie ou n'y reste que quelques heures. On lui préfère 1000 fois San Francisco, la Barcelone californienne. "Ce Golden Gate, quand même, quelle beauté".

En 1983, comme pour mieux  défendre sa ville, Randy Newman, joue au gros lourd et s'amuse en reprenant une foule de clichés (cette fois "positifs" mais tout aussi réducteurs) dans une chanson faussement débile où le beauf n'est pas forcément celui qu'on croit. Tant de cynisme au pays de l'Oncle Sam, çà mérite un "standing ovation".

I Love L.A? Non pas encore. Mais çà me tente.

httpv://www.youtube.com/watch?v=le5aIqn_MfE

Hate New York City It's cold and it's damp And all the people dressed like monkeys Let's leave Chicago to the Eskimos That town's a little bit too rugged For you and me you bad girl

Rollin' down the Imperial Highway With a big nasty redhead at my side Santa Ana winds blowin' hot from the north And we as born to ride

Roll down the window put down the top Crank up the Beach Boys baby Don't let the music stop We're gonna ride it till we just can't ride it no more

>From the South Bay to the Valley >From the West Side to the East Side Everybody's very happy 'Cause the sun is shining all the time Looks like another perfect day

I love L.A. (We love it) I love L.A. (We love it)

Look at that mountain Look at those trees Look at that bum over there, man He's down on his knees Look at these women There ain't nothin' like 'em nowhere

Century Boulevard (We love it) Victory Boulevard (We love it) Santa Monica Boulevard (We love it) Sixth Street (We love it, we love it)

I love L.A. I love L.A. (We love it)

The Paw Paw Negro Blowtorch

Le 31 Août 2009 Plus que deux fois dormir avant l'école. Je pense que çà va convenir à tout le monde de reprendre un rythme normalisé. Moi le premier. Ceci dit, le projet PIAS avance. L'album de Vitalic ("Flashmob", sorti en Europe vendredi dernier) sera un premier test et sortira aux USA le 3 Novembre prochain. La vidéo "Poney Part 1" vient d'être nommée 37ème meilleures vidéos des années 2000 par le magazine de référence américain Pitchfork. Voici la dernière réalisée par les belges de WAF, "Your Disco Song".

httpv://www.youtube.com/watch?v=2vCx5JDEUW8

Sinon, une journée banale. On a fait les courses de la rentrée d'école chez Staples. On était un peu perdus, ici les classeurs ont trois trous. Comme dit Sasha "J'espère qu'ils ont aussi pensé à faire des perforatrices à trois trous". Les feux continuent et ne devraient pas être maîtrisés avant deux semaines. Ce soir, on a été manger de la bouffe insignifiante dans un mall insignifiant sur des tables insignifiantes. Je suis rentré seul avec Diego. J'ai mis l'album "Here come the Warm Jets" de Brian Eno (1974). Je me souviens encore quand mon ami FX m'a fait découvrir ce disque quand j'avais 12 ans. Le solo de synthé bizarroïde de "The Paw Paw Negro Blowtorch "nous faisait rire aux larmes. Dans la voiture, Diego s'est lui aussi mis à se marrer comme une basse tout en jouant à sa maudite DS.

Je me suis toujours demandé comment Eno faisait pour être constamment 20 ans en avant sur les autres. Quand je vois l'effet qu'il fait encore en 2009 sur les petits garçons de 6 ans, je découvre que ce n'est pas 20 ans mais plutôt 35.

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