Never mind the Bullock

Le 12 Octobre 2013

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Je viens d'aller voir Gravity, modestement marketé comme le plus grand film du monde.

En résumé, ça ressemble à "On a marché sur la Lune" mais sans les Dupondt et leur barbe verte. A la place, il y a Sandra Bullock en Tintin botoxé qui halète non-stop dans son scaphandre et essaie d'appeler la base de Houston qui ne répond pas. Il y a aussi Georges Clooney, qui ne se contente plus de faire la voix de Buzz l'Eclair et semble très heureux de pouvoir enfiler un vrai costume de cosmonaute. Comme d'hab, Georges a son petit air enjôleur et même dans les moments les plus critiques (une comète lui arrivant dans la gueule), il parvient à garder son sens de l'humour et détendre la stratosphère.

Au début, Sandra et Georges s'amusent à voler en apesanteur dans l'espace et on a l'impression de regarder des enfants sur les chevaux de bois à la kermesse: on est contents pour eux mais c'est très long. Après 30 minutes, il y a une pluie de météorites qui se pointe et le vaisseau explose. Alors, Georges attache Sandra en laisse et l'emmène jusqu'à une station russe qui trainait par là. Puis, la mauvaise nouvelle, c'est que Georges meurt en s'emberlificotant comme le Capitaine Haddock. La bonne nouvelle, c'est que Sandra est maintenant seule dans l'espace et on se met à espérer qu'elle va y rester pour de bon. 

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Mais la bougresse parvient à rentrer dans le Soyouz et après avoir feuilleté rapidemment le mode d'emploi écrit en russe, elle parvient à le redémarrer. Mais re-mauvaise météo intergalactique, re-pluie de météorites et re-vaisseau qui part en sucette. Alors, Sandra s'envole sur un extincteur (si,si...) et rejoint un autre vaisseau chinois qui lui aussi était dans le coin. Mais décidément, quand ça veut pas, ça veut pas : la jauge d'essence style mobylette indique que l'appareil n'a plus d'essence. Sandra commence à disjoncter en se parlant à elle-même pendant dix minutes. Ensuite, elle prie et heureusement le vaisseau chinois repart mais il explose quand même. 

Enfin, Sandra arrive à revenir sur terre et quand elle sort de la capsule dans son petit short moulant, on se demande comment son maquillage a survécu à toutes ces désintégrations. C'est ce qu'on doit appeler la magie du cinéma. 

Jacques-Villeret-dans-La-soupe-aux-choux_scalewidth_300Sandra Bullock sur le tournage