Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques

Le 21 Juin 2011

Depuis quelques années, c'est devenu l'un des arguments marketing des maisons de disques indépendantes = des pouilleux barbus à chemise de bûcheron enregistrant leurs disques sur un 4 pistes pourri dans une cabane perdue au fond des steppes. Dans ces cas là, la presse musicale mondiale est unanime (c'est à dire à l'unisson avec l'opinion talibanesque des moustachus de Pitchfork) et l'on est prié de bêler d'extase devant tant de pureté et d'authenticité néo-hippie. C'est à se demander si quelqu'un a écouté Neil Young ces 40 dernières années.

Sauf que cette fois, on reste comme deux ronds de flanc à l'écoute du deuxième album de Bon Iver qu'on aurait pourtant tellement envie de détester. Malgré sa tronche de cake façon Grand Prix, l'über-hype et velu américain vient de pondre une merveille musicale éthérée de bout en bout.

Comme il convient de rester de mauvaise foi contre vents et marées, on signalera néanmoins que la chemise reste très moche.

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