Qu'est-ce qu'il est lent ce guépard...

Le 8 Mars 2011

L'autre soir, j'ai proposé à mes filles de regarder Le Guépard, non sans leur faire comprendre, fier comme un coq, qu'elles avaient de la chance d'avoir un père qui les initie aux classiques du cinéma. Elles se sont regardées d'un air entendu qui semblait dire "laissons-le faire, ça lui fait tant plaisir...".

Ensuite, elles m'ont assez vite énervé en me posant des questions historiques du genre "dis Papa, je ne savais pas qu'il y avait eu une guerre en Italie, tu peux nous en dire plus?". Comme j'étais infoutu de répondre, j'ai hurlé "mais on s'en fiche de cette guerre, regardez plutôt comme Alain Delon est beau". Alors Léa, insatisfaite est partie sur wikipédia, nous a expliqué le pourquoi et le comment de la révolution italienne et ça m'a enervé encore plus. Au bout, d'une demi-heure, comme tout le monde était à moitié endormi par les travellings interminables de Visconti, j'ai bien du me rendre à l'évidence que Le Guépard doit se regarder le matin après avoir bu cinq cafés. J'ai donc proposé Annie Hall comme chef d'oeuvre de remplacement.

En 1977, Woody Allen est au sommet de son art et dans Annie Hall, il s'en paie une bonne tranche sur les aspects grotesques d'Hollywood ("I don’t want to move to a city where the only cultural advantage is being able to make a right turn on a red light"). Les scènes dans lesquelles Woody (Alvy Singer) s'envole pour la Californie afin de surveiller Diane Keaton (Annie Hall) charmée par les avances d'un chanteur à Grammy interprété par Paul Simon illustrent magnifiquement la rivalité sociologique entre NY et LA.

A voir et revoir, d'ici ou d'ailleurs.

httpv://www.youtube.com/watch?v=Jy6dkkuXag8&feature=player_embedded