Le 27 Septembre 2010
Il y a quelques semaines, en lisant pour la nième fois que Tommy était un chef d'oeuvre musical qui se devait de figurer dans toute discothèque idéale, je me suis enfin décidé à acheter cet opéra-rock dont le côté tarte à la crême psyché m'avait toujours un peu effrayé. Jusqu'alors, ce que je connaissais des Who ne m'avait jamais vraiment captivé mais je dois avouer que depuis, j'ai viré ma cuti et j'écoute la pièce-montée en boucle.
Hier après midi, statufiés par la canicule du début d'automne plombant L.A (45°, record historique), nous nous sommes plongés dans l'adaptation cinématographique de Tommy réalisée en 1975 par Ken Russell. L'esthétique et la symbolique du film font penser à un remake musical de Clockwork Orange comme si Stanley Kubrick avait pris de l'acide. Beaucoup d'acide.
Les thèmes désuets sont un reflet de l'époque (hymne à la subversion et à la liberté, critique de la religion et de la société traditionnelle anglaise) et les allégories psychanalytiques à deux balles sont légion mais le résultat est globalement très réjouissant. En témoignent ces deux scènes où se côtoient dans l'ordre la mère sexy et décadente de Tommy, une avalanche kitsch-gore de savon, de beans "made in England" et de chocolat et enfin, cerise sur le gâteau, Jack Nicholson, plus inquiétant que jamais dans son interprétation de Go to the mirror.
httpv://www.youtube.com/watch?v=k8T1ZR98aEA
httpv://www.youtube.com/watch?v=wxfPIe2qqxw